Quoi de plus culturel que le recrutement ? Observer l’allure d’un candidat, sa démarche, sa tenue vestimentaire, ses gestes, ses mimiques, son sourire, sa manière de dire bonjour, de s’exprimer, la structure de son discours, de ses phrases, le ton de sa voix, sa capacité d’écoute, de compréhension, son ouverture d’esprit, sa culture générale, sa curiosité, sa rigueur, etc. Autant d’éléments influencés par les normes et le contexte du pays dans lequel on vit. C’est pour cela qu’aujourd’hui nous nous intéressons aux recrutements du monde et à leurs différences.

Prenons tout d’abord les Etats-Unis. Il est connu que le recrutement aux Etats-Unis est largement influencé par les recommandations informelles. Un candidat postulant dans l’entreprise X n’hésitera pas à demander à ses contacts LinkedIn de le recommander auprès de l’entreprise pour valoriser sa candidature. Selon une enquête menée par Gerry Crispin, on ne recommande pas si facilement quelqu’un de sa famille aux Etats-Unis mais plus nos anciens camarades d’université. Et la chance d’être embauché augmente énormément (14 fois) avec une recommandation.

Les réseaux sociaux sont vite devenus des outils très utilisés pour les recruteurs et surtout aux Etats-Unis. En France ou dans les autres pays d’Europe ils sont utilisés mais avec parcimonie du fait de la réactivité moindre des utilisateurs de cette région. En revanche, en Europe les recrutements sont, dans un car des cas, basés sur des sources internes comme le réseau des recruteurs ou le propre site des entreprises.

Cela dit, l’état des marchés génère des différences dans la démarche de recrutement. En Allemagne, dans certains secteurs d’activité le manque de profils ingénieurs oblige les entreprises à promouvoir leurs offres au maximum, jusque sur les réseaux sociaux. Elles vont même parfois jusqu’à chercher les candidats dans les pays voisins.
Si l’on passe du côté de la Suisse, le marché est aussi quelque peu en pénurie, ainsi toutes les offres sont exposées au maximum pour pourvoir les postes. A contrario, les italiens privilégient le réseau interne pour le recrutement et ne permettent donc pas à tous et notamment les personnes sans contact, de trouver un emploi en Italie.

Chez les pays émergents, les emplois sont très souvent pourvus par le biais de job boards : on est presque à 50% des recrutements en Inde par exemple. Au niveau de la Chine, les outils de réseaux tels que Viadeo font fureur car ils s’intègrent bien dans la culture de réseau chinoise. Au Brésil, la culture réseau sociaux est très prononcée également mais pour une autre raison. Le métier de consultant en recrutement est en plein développement et un car des acteurs sont des jeunes de moins de 21 ans. En ce sens c’est une population de recruteurs sensibilisés à la digitalisation qui est en place.

C’était un petit tour du monde sur les outils du recrutement, à vous de voyager maintenant pour en expérimenter les différences !


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