De nos jours, la quête du sens au travail est un critère très important pour les jeunes employés et les étudiants. En effet, pour une grande majorité de cette population, l’objectif ultime serait d’obtenir un travail à la fois stimulant, utile à la société et équilibré entre vie professionnelle et vie personnelle. Cependant, cette finalité tend à rentrer en conflit avec la réalité du marché de l’emploi.

Donner un sens à son travail, une préoccupation contemporaine

Selon un sondage Opinion Way réalisé pour le salon des entrepreneurs et publié par le journal quotidien le Figaro : 95% des personnes appartenant à la Génération Z (nées après 1997), souhaitent exercer une activité qui a « du sens ». En effet 55% des individus issus de cette génération estiment que la recherche du sens au travail est « importante voire prioritaire » et qu’ils seraient prêts à accepter un travail « mal rémunéré mais sensé ». Délaissant le travail collectif pour davantage de réussite personnelle, cette nouvelle génération estime par ailleurs qu’une vie professionnelle accomplie ne passe plus obligatoirement par une rémunération élevée mais par l’accomplissement de deux critères : « L’épanouissement personnel » et « Le service rendu à la société ».

Des jeunes employés de plus en plus engagés

D’après le sondage Opinion Way présenté plus tôt, les jeunes employés et les étudiants entendent par « services rendus à la société » la protection de l’environnement, la lutte contre la pauvreté, l’accès au savoir… Cette prise de conscience collective s’illustre notamment avec le développement des métiers liées à l’économie sociale et solidaire (ESS). Plus précisément, en 2017, selon l’étude du NewGen Talent de l’EDHEC, ce secteur est devenu le troisième domaine le plus plébiscité parmi les jeunes, talonnant les métiers de la Finance et du Conseil et dépassant l’attrait généré par ceux de la Communication et des Médias. Par ailleurs, un collectif regroupant les personnes actives et soucieuses de l’engagement sociétal en environnemental des entreprises a été créé en 2018 par des élèves de HEC, Polytechnique, ENS Ulm, AgroParisTech et Centrale Supélec.

Des ambitions bien trop souvent incompatibles avec la réalité du marché de l’emploi

Cependant cette quête du sens au travail se heurte très souvent à un contexte social compliqué pour les jeunes travailleurs. En effet, en France, selon les données de l’OCDE, 19,2 % des 16 à 24 ans étaient au chômage au troisième trimestre 2019. Par ailleurs, le taux de chômage des jeunes reste nettement supérieur à la moyenne nationale, fixée sur la même période à 8,6% de la population active.

Face à ce constat, 88% des étudiants disent que dans le pire des cas, ils seraient prêts à accepter de mettre leurs principes et idéaux de côté pour obtenir un poste suffisamment rémunéré. Finalement, même si les jeunes employés ne peuvent actuellement pas tout se permettre, en particulier refuser des offres d’emploi, leurs aspirations et leurs volontés d’engagement, participent tout de même à un mouvement plus global : celui de remettre en cause les modèles préétablis.

Source : Welcome To The Jungle

Publié le 24/04/2020

Par : Cédric FAURET – Chargé de Recrutement


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