Une question des plus banales et qui pourtant est source d’angoisses, de sueurs froides voire de rougissements chez bon nombre de français lorsqu’elle se pose à eux.

Si l’on en croit les chiffres d’avril 2017, recensés par Digischool[1], seulement 1 Français sur 5 parle couramment anglais. Manque de volonté et d’investissement dans l’apprentissage, faille de notre système éducatif, difficulté ou peur de s’exprimer à l’oral ? Les raisons peuvent être diverses et variées, quelles qu’elles soient, il convient à travers cet article de rappeler l’importance et les opportunités que représentent le fait de maîtriser l’anglais sans pâlir de notre accent « Frenchy ».

Tout d’abord mettons-nous d’accord sur les niveaux de langue A1, A2, B1, B2, C1 ; avouons que c’est à s’emmêler les pinceaux lorsqu’on lit le contenu de chacun d’eux. Sur un CV, préférez plutôt des qualificatifs tels que : opérationnel, conversationnel, professionnel, courant ou bilingue. Ces derniers seront bien plus parlants pour le recruteur qui déterminera plus clairement votre niveau plutôt qu’avec la mention « lu, écrit et parlé ».

S’il fallait d’ailleurs s’attarder sur un des adjectifs, bilingue retiendrait l’attention car il est bien souvent utilisé à tort. Sont bilingues les natifs ou bien les personnes qui ont eu l’occasion de vivre des années durant dans le pays. Comprenez donc que 6 mois passés en immersion totale dans le pays ne fait pas de vous quelqu’un de bilingue mais de courant en anglais.

Passés ces modalités, reste à évoquer le sujet qui fâche, pourquoi aussi peu de français maitrise une langue pourtant apprise chez 95% d’entre eux ? Souvent la peur du ridicule anime ces personnes, notre cher accent français se fait sentir et nous bloque à oser prendre la parole. Il n’y a malheureusement pas de secret, le meilleur moyen d’apprendre une langue est de la pratiquer, à l’écrit comme à l’oral et ce, de manière assez fréquente.

Pour outrepasser la « fixette » que l’on fait sur notre accent, renversons les rôles l’espace d’un instant. Imaginons un anglais, appelons-le Sir pour accentuer le côté « british », le voilà qui nous interpelle dans la rue pour demander son chemin, poliment il nous demande «  Hum excuses-moi tu ne sais pas où est-ce que c’est le rue Oxford », quelques fautes de grammaire, quelques hésitations, un sourire gêné, un accent prononcé et pour autant la demande de ce Sir est claire. Si ce dernier s’était laissé porter par la peur du jugement, des moqueries, il pourrait rester bien longtemps perdu à chercher en vain la rue « Oxford ». Morale de cette courte histoire : l’accent n’est en rien une barrière à la compréhension ; alors certes elle peut être plus compliquée mais pas impossible. Plus vous oserez prendre la parole, vous exprimez en public et plus vous apprendrez, retiendrez et serez à l’aise.

C’est assez significatif de voir les résultats positifs qui se produisent lorsqu’on prend confiance en soi et que l’on met de côté toute appréhension. Il ne tient qu’à vous de vous lancer, de plus avec les moyens mis à notre disposition aujourd’hui, aucune excuses ne sera acceptée ! Chacun à son niveau a l’opportunité d’apprendre ou d’améliorer son anglais : séries, cours, formations, voyages, immersion totale dans le pays, il y en a pour tous les goûts et pour tous les budgets !

20% des français parle aujourd’hui couramment l’anglais, pourquoi pas vous ?

« Le changement c’est maintenant » comme dirait l’un de nos anciens présidents, ce à quoi répondrait son confrère américain de l’époque, « YES YOU CAN ! »

So let’s do it !

ch.

[1] Source utilisée : Site internet Digischool, « Chiffres-clés : les Français et les langues étrangères », avril 2017. https://www.digischool.fr/international/tests-anglais/chiffres-cles-francais-langues-etrangeres-16265.html


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